Pardon mon corps

08/02/2019

Mon corps,

Si je t'écris aujourd'hui, c'est pour te présenter mes plus sincères excuses.

Je ne t'ai pas montré assez d'affection lorsque tu me permettais de vivre pleinement.

Je t'ai puni lorsque tu as voulu grandir pour devenir une femme.

Je t'ai insulté, griffé, haïs, mordu et privé de quoi survivre...mais pourquoi ?

Je t'ai torturé. Tu as commencé à te dégrader par ma faute, parce que tu n'étais pas assez ceci ou pas assez cela.

Je ne sais même pas ce que j'attendais de toi...

Tu m'as envoyé tous les signes de ton mal-être mais j'ai choisi de ne pas t'écouter...car tu n'avais sans doute pas encore assez souffert pour attirer mon attention.

Par la suite, je t'ai tellement malmené que tu n'avais même plus la force de m'avertir du danger que je nous faisais courir. Te faire souffrir était devenu comme une habitude, une routine.

Pardon mon corps, je n'aurai pas dut me battre contre toi mais avec toi pour affronter la vie. Au prix de nombreuse souffrance, je réalise aujourd'hui que peu importe ce que je décide de te fair subir, je ne peux pas te changer.

Tu es comme tu es mais ça j'étais trop stupide pour le comprendre. Je dois apprendre à vivre avec toi : avec tes défauts mais aussi tes qualités.

Je mesurais ma valeur en fonction de ton tour de taille alors que ma valeur ne se limite pas à cela...elle n'a d'ailleurs rien a voir.

Je t'en supplie pardonne moi mon corps. Tu es celui qui restera auprès de moi toute ma vie et si je décide de continuer à te faire souffrir, tu finiras par m'abandonner...et sans toi je ne suis plus rien.

Tu es mon moyen de locomotion sur l'autoroute de la vie, tu es celui qui pleurera quand je serai triste, qui rira que je serai heureuse et qui un jour me permettra peut-être d'aimer et d'être aimer.

Alors arrêtons cette guerre mon corps, faisons la paix. Redeviens celui que tu étais, cela n'a plus d'importance à présent. Je veux notre bonheur à tous les 2. Ta santé ne passe pas uniquement par des fruits et des légumes, elle passe aussi par des plaisirs qui, malgré ce que l'on nous rabâche sans cesse, devrait-être quotidien !

J'interdis à quiconque, ç l'avenir, de te critiquer. J'interdis à quiconque de dire qu'on n'a pas fait assez d'effort pour te rendre meilleur : je sais que c'est faux. Les gens ne savent pas ce que nous avons vécu, ils ne savent pas comme nous avons pu souffrir. Si tu n'es pas au goût des autres, je ne dois pas m'en faire car je ne me résume pas à l'image que tu renvoies mon petit corps. Si l'on nous crois faignant car nous décidons de ne plus faire du sport du tous les jours, si l'on pense que nous n'avons pas de volonté car nous choisissons de ne pas suivre le dernier régime à la mode, si l'on imagine que notre alimentation est malsaine ou pas assez « healthy » car nous choisissons de manger des pâtisseries quand ça nous chante, laissons les faire.

Après les épreuves que nous avons traversées ensemble, après la guerre que nous venons de mener, nous en sortons grandis. Mon corps, nous avons appris une leçon de vie que certaines personnes ne tirerons jamais. Du haut de nos 18 petites années d'existence, nous pouvons et avons le droit de dire que nous avons une maturité supérieur à celle de certains adultes. Nous avons vécu une expérience traumatisante qui nous marqueras à vie.

Pardonne moi petit corps, je t'ai fait souffrir. A l'avenir, je promet de prendre soin de toi de toute les manières possibles. Le combat contre Ana n'est pas fini et elle essayera encore de se mettre entre nous. Mais je te promet mon petit corps, qu'à l'avenir, je ferai de mon mieux pour prendre soin de toi et te donner tout l'amour que tu mérites.

Je m'excuse de ne pas avoir compris cela plutôt.

En espérant instaurer la paix entre nous

Manon

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